Elle est sans doute la plus menacée du projet. La ligne 18 (Orly – CEA Saint-Aubin) du Grand Paris Express (GPE), sur le plateau de Saclay, risque de ne pas voir le jour avant 2024, son report se confirme au fur et à mesure des annonces gouvernementales, des retards de chantier (ligne 15 Sud) et des inquiétudes croissantes qui pèsent sur la faisabilité du supermétro (cf. TIF 1326). L’avenir du tronçon Ouest, du CEA Saint-Aubin à Versailles-Chantiers, prévu à horizon 2030, est encore plus incertain depuis le retrait de la candidature française à l’Exposition universelle 2025, annoncée par le Premier ministre, Edouard Philippe, le 20 janvier. La manifestation culturelle était un argument majeur pour les partisans de la ligne 18.
Les élus essonniens et de la communauté d’agglomération Paris-Saclay se disent "abasourdis". "Ce renoncement est une preuve supplémentaire et manifeste du mépris dans lequel sont tenus les territoires situés en-dehors des sacro-saintes frontières du périphérique. Si Paris a le droit à ses Jeux olympiques, on dénie le droit à la banlieue de porter haut les couleurs de la France", s’insurge François Durovray, président (LR) du département. Pour Michel Bournat, président de Paris-Saclay, "le manque de volonté de l’Etat pour aller jusqu’au bout de la candidature était sous-jacent. C’est un abandon regrettable pour la France et notre territoire qui s’est mobilisé de façon exceptionnelle. La France universelle envoie au monde un message négatif, notamment à la jeunesse".
Les élus n’entendent pas l’argument des finances publiques mis en avant par le Premier ministre puisque "cette candidature a été lancée sans argent public", assure Expofrance 2025, mais "sur des modèles juridiques économiques innovants". A Paris-Saclay, on espère désormais que "l’Etat confirme son engagement à réaliser la ligne 18 d’ici à 2024". Il risque d’y avoir des déçus.