Résultats Immostat : des investissements en baisse

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Les analystes de BNP Paribas Real Estate, CBRE ou encore Cushman & Wakefield réagissent après la publication des résultats Immostat.


Les résultats Immostat pour le deuxième trimestre 2017, publiés le 6 juillet, dégagent quatre grandes tendances : la demande placée de bureaux en Ile-de-France est en hausse de 4 %, l’offre immédiate, toujours dans le secteur francilien, est en baisse de 5 %, les investissements en IDF déclinent quelque peu, mais "les volumes investis en immobilier d’entreprise en France devraient se consolider à de très bons niveaux et franchir à nouveau les 30 Md€ en 2017", remarque Laurent Boucher, président de BNP Paribas Real Estate Advisory France.

BUREAUX. 1 164 000 m2 placés en Ile-de-France, soit une hausse de 4 % par rapport au premier semestre 2016. Une tendance qui s’explique par la hausse du marché des surfaces supérieures à 5 000 m2 : 425 000 m2 pour 28 transactions (+ 18 %), mais également par la bonne orientation des moyennes surfaces (+ 7 %). "En petites et moyennes surfaces, le rechargement des demandes s’intensifie, en lien avec une bonne dynamique de l’emploi francilien [plus de 50 000 créations de postes attendues pour 2017]. En grandes surfaces, notre encours de transactions est très bon et les grandes recherches sont en progression. Au total, cela permet de tabler sur une demande placée comprise entre 2,5 et 2,6 millions de m2 pour l’ensemble de l’année 2017", précise Éric Siesse, directeur du pôle Bureaux Location Ile-de-France de BNP Paribas Real Estate Transaction France. Des différences géographiques sont à noter entre le QCA (+ 11 %), La Défense (- 56 %), le Croissant Ouest (+ 51 %) et la Première couronne (+ 95 %). "Ce ralentissement de la demande placée de bureaux au deuxième trimestre contraste avec la dynamique actuelle du marché, notamment parisien : la concurrence entre les utilisateurs pour les meilleurs immeubles offrant flexibilité et centralité met sous pression les conditions financières. Nous n’avions pas observé un tel phénomène depuis quelques années",  précise Ludovic Delaisse, Head of Agency chez Cushman & Wakefield.

TAUX DE VACANCE.Au 30 juin 2017, en Ile-de-France, l’offre immédiate de bureaux s’établit à 3 544 000 m2, en baisse de 5 % par rappport à son niveau un an auparavant. Le taux de vacance affiche des signes de stabilisation au premier semestre (6,6 %). Celui de Paris QCA (3,1 %) est nettement sous sa moyenne décennale (5,8 %). "Il faut remonter au début des années 2000 pour retrouver une offre immédiate aussi réduite dans Paris QCA. La situation ne devrait pas évoluer avant 2018. Un renouvellement de l’offre de grandes surfaces est tout de même attendu à moyen terme", explique Grégoire de La Ferté, Executive Director Bureaux Ile-de-France et Tenant Representation chez CBRE. Ainsi, l’offre de bureaux en cours de construction enregistre un fort rebond pour atteindre 1 250 000 m2 dans l’ensemble de la région parisienne, incluant une part notable dans la capitale (37 %), le Croissant Ouest (24 %) et La Défense (21 %). "Dans ce contexte, des tensions haussières sur l’offre disponible de bureaux franciliens devraient s’observer au cours des prochains trimestres, en particulier dans Paris et dans le Croissant Ouest. Toutefois, les permis de construire et les intentions de lancement en blanc se réduisent déjà fortement, confirmant une production maîtrisée à moyen terme", souligne Richard Malle, directeur Research de BNP Paribas Real Estate.

LOYERS. Sur la base des transactions ayant eu lieu au cours du trimestre, le loyer facial des bureaux atteint en moyenne 358 € HT HC/m2/an pour les biens de seconde main (+ 3 % sur un an) et 367 € HT HC/m2/an pour les biens neufs ou restructurés.

INVESTISSEMENTS. Selon les indicateurs Immostat, le montant global des investissements en immobilier d’entreprise, au premier semestre en Ile-de-France, atteint 5 Md€ (- 27 %). Le deuxième trimestre s’inscrit en baisse de 48 %, atteignant 2,5 Md€. "Dans l’attente de la concrétisation des grands deals annoncés, les volumes du premier semestre ne reflètent qu’imparfaitement la forte demande sur le marché de l’investissement français. Une seule exception : la logistique, qui s’envole dans l’hexagone comme dans le reste de l’Europe. Recherche de rendement, volonté de diversification, fondamentaux locatifs porteurs : tous les indicateurs sont au vert, et le resteront", commente Nicolas Verdillon, Executive Director Investment Properties de CBRE.

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