Après deux années délicates, le marché de la maison individuelle a confirmé en 2016 son regain de forme (+ 19,5 %) amorcée en 2015 (+ 13,7 % contre - 2,1 % en 2014). Les ventes se sont accélérées pour s’établir à 133 600, selon les Constructeurs et aménageurs de la Fédération française du bâtiment (LCA-FFB), dépassant ainsi les prévisions de 120 000 à 126 000 maisons commercialisées. "La fin d’année 2016 s’est montrée particulièrement prolifique, avec une progression de 23,3 % en décembre par rapport au même mois de l’année précédente et un bond de 28,4 % sur le dernier trimestre", se réjouit Patrick Vandromme, président la LCA-FFB. Pour autant, l’an passé n’a pas encore renoué avec la barre de 145 000 franchie en 2010, encore moins avec les années de 2006 et 2007 où les chiffres avoisinaient les 160 0000 à 170 000 maisons.

Cette embellie concerne toutes les régions, où les ventes en secteur diffus ont bondi de plus de 10 %, avec toutefois des rythmes de progression différents. Les territoires de la moitié Ouest affichent des taux de croissance annuels supérieurs à 20 % tandis que les régions de l’Est restent en dessous des 20 %, surtout Auvergne Rhône-Alpes (+ 11 %).

En 2016, la surface de plancher moyenne affiche 115 m2 et le prix moyen maison (hors foncier) avoisine 157 600 €, contre 113 m2 et 130 500 € en 2010. Le prix moyen par m2 en CCMI (hors foncier) atteint donc 1 370 € l’an dernier, contre 1 155 € par m2 en 2010. "2017 sera un bon millésime", indique Jacques Vandromme. Mais "deux phénomènes pourraient perturber le marché : la progressive remontée des taux d’intérêt et les incertitudes sur une éventuelle réorientation de la politique du logement" suite à l’élection présidentielle.